Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/03/2019

Les Tarzanides du grenier n° 343

 

Hésitant entre trois ou quatre sujets de BD, Doc Jivaro se replie finalement sur un objet aussi humble qu’inattendu : un album NESTLÉ des années 1935-1936. Jugez-en.

 

Album-Nestlé-1935-1936-couv.jpg

 

 

Tu achetais du chocolat sous emballage, tu trouvais une image colorée. Il te restait à t'en débarrasser soit en l'échangeant pour quelques miettes, soit en la collant dans un bel album qui, une fois totalement empli, te permettait de mériter un cadeau « offert » par le généreux chocolatier : une douzaine de cuillers à café, par exemple. Tu pouvais toujours la refiler à ta copine pour qu’elle t’invite à la dînette.

 

Quel rapport avec les bandes dessinées ? Aucun. Enfin presque aucun.

 

Isolons plutôt une des vignettes de la page 23.

 

Vignette-Johnny-Weissmuller.jpg

 

 

Devinez un peu : qui est ce ? ce jeune gaillard présenté par un dessin copié d’après photo, n’est pas du tout identifiable. Qui reconnaîtrait Johnny Weissmuller Champion de natation, qui incarna au cinéma le mythique TARZAN ? Eh, ouais ! avant de connaître une célébrité mondiale par la bande dessinée, Lord John Greystoke s’assura une carrière  nationale des plus enviables d'abord grâce au cinéma muet américain de l'année 1912. Tenez lisons ensemble la légende accompagnant la vignette.

 

maureen o'sullivan,weissmuller,mgm,tarzan,doc jivaro,album nestlé,cinéma,mgm,bandes dessinées de collection,tarzanides,bar zing,lord john greystoke

 

Doc Jivaro vous recommande trois titres de film afin de vous faire une opinion favorable quant au jeu de Weissmuller débutant dans le septième art.

 

– Tarzan The Ape Man (1932)

– Tarzan Escapes (toujours incomplet, les scènes dites d’horreur ayant été supprimées pour ne pas choquer une clientèle familiale).

– Tarzan and His Mate (Tarzan et sa compagne).

 

Vidéo-Tarzan-et-sa-compagne.jpg

 

 

Ci-dessus : très exactement le genre de situation qui fait enrager les lesbiennes et les vieilles militantes du MLF.

 

Mais ce sont parfois les mêmes, non ?

 

Doc Jivaro

 

 

16/03/2019

Tarzanides du grenier n° 342

 

En 1947 le dimanche du 23 mars dut être un dimanche doublement heureux pour les écoliers d’une France au sortir de la guerre. D’abord parce que le Jour du Seigneur commandait la fermeture de l’entrée des écoles et, ensuite, parce que était publié le numéro 1 d’un tout nouveau illustré : DONALD.

 

BD-Donald-couv,-1947.jpg

 

 

Il ne comptait que huit pages, DONALD. C’était pourtant une présentation tout à fait habituelle pour nombre d’hebdomadaires de l’époque. C’était, surtout, huit grandes pages (27,3 X 41,5) d’un format qui n’existe plus à l’attention de nos moutards actuels. N’empêche : nos petits bras musclés du moment se plaisaient à ouvrir les grandes ailes de ce volatile sur papier.

 

Je n’ai pas connu la première année de parution de cet hebdo qui ne publiait que des bandes dessinées américaines, exception faite pour une intitulée : Les aventures de Monsieur de la Guerche. Le siège social se situait Boulevard Saint Germain au 209 dans Paris bien sûr. Cependant je connaissais les trois neveux de DONALD : Fifi, Riri et Loulou, pour la bonne raison que trois petits copains cousins entre eux s’amusaient à s’interpeller par ces trois diminutifs affectueux.

 

Le succès de DONALD était complet. Même que certains parents en lisaient avec amusement les histoires quoique …. Quoiqu’il y eut un hic !

 

L’une des séries BD avait pour titre BARRY et Le Lotus d’Or. Une série illustrée par Milton Caniff créateur du célèbre Terry et les pirates. Mais le hic ne se trouvait pas dans le fait que chez nous Terry était remplacé par Barry. Le hic se trouvait en bas de la page 3 du n° 17 du 13 juillet 1947. Lisez en le texte.

 

BD-Barry-Donald-13-07-1947.jpg

 

« Petite vérole ! » Oui vous avez bien lu : vérole. Cette allusion à une maladie vénérienne : la syphilis, était absolument inattendue dans un journal destiné à la jeunesse française, étant entendu que toute information sexuelle restait interdite à l’école et retardée le plus possible en famille. En fait il se peut que le traducteur se soit tenu au mot à mot dans la version française pour l'enfance, en traduisant l’original américain destiné à un lectorat adulte. (En France, je crois bien que c’était le mot « variole » qui était plutôt utilisé dans ce genre de situation).

 

L’abbé Pihan (1912-1996), pourfendeur de toutes les BD éditées en dehors de celles de Coeurs-Vaillants, disqualifiait le journal DONALD en le traitant de « journal le plus pernicieux pour l’enfance ».

 

Walt Disney, célébré comme l’ami public numéro un, en gémit encore dans son cercueil.

 

Doc Jivaro

 

09/03/2019

Les Tarzanides du grenier n° 341

 

Place aux femmes !

 

 

Évidemment dérivé de TARZAN le mot Tarzanide n'est surtout pas un mot générique n'englobant que des hommes plus ou moins imitateurs de Lord John Greystoke en pagne de léopard ou en caleçon de bain taillé dans une peau de lion. Je veux dire par là que nos amies les filles ont également droit de présence dans notre répertoire de Tarzanides. Ainsi, bien le bonjour chez nous aux Sheena, aux Loana, aux Liana et autres Panthères blondes ou brunes dont la silhouette évoque celle de Tarzella ; Tarzella étant une créature inventée par Rex Maxon lorsque celui-ci en 1940, œuvrait pour les BD américaines et journalières consacrées au phénoménal TARZAN.

 

 

BD--Tarzella,-1946.jpg

Tarzella, 1946

 

À peine plus près de nous notre Pellos national créa en 1947 une sauvageonne parmi les bêtes fauves : DURGA-RANI.

 

tarzan,lord john greystoke  tarzella,rex maxon,durga-rani,fillette,pellos,bandes dessinées de collection,tarzanide,bar zing,doc jivaro

 

 Le plus inattendu était que cette fougueuse bagarreuse assommant aussi bien les tigres que les pillards, se voyait publiée dans l’hebdomadaire FILLETTE auquel étaient abonnées les petites filles les plus sages (du moins les qualifiait-on ainsi). On comprend alors que beaucoup de parents d'une époque où les gamines avaient interdiction de se vêtir comme les garçons d'un pantalon long pour se rendre dans les écoles bien pensantes, que beaucoup de parents, ai-je dit, aient été récalcitrants quant à laisser leurs demoiselles en présence d'une Durga-Rani demi-nue.

 

D’abord publiée chaque jeudi, l’héroïne fut ensuite rééditée en 1949 sous la forme de trois albums aujourd’hui très recherchés par les amateurs.

 

Doc Jivaro n’en possède aucun et ça l’apprendra à en avoir raté deux ou trois occasions parisiennes.

 

N.B : J'ai déjà parlé de Durga-Rani dans une notre antérieure : le 8 juin 2013.

 

Doc Jivaro

 

 

16/02/2019

Tarzanides du grenier n° 339

 

Tout'en soleil, belle journée pour un février plutôt réfrigéré pendant ses nuits.

 

J’ai failli non pas attendre comme Louis XIV mais rentrer gibecière vide à la maison. Pourtant je m'étais pointé avant l'heure d'ouverture ... Je veux dire que je venais de parcourir tous les stands d'une brocante annuelle dans Domérat ; village hier encore séparé de Montluçon par les rangs d'un vignoble ne donnant qu'une "piquette" capable de vous baisser le pantalon sur les souliers.

 

Je me consolais déjà en pensant : heureusement l'entrée est gratuite ! lorsque mon regard s’est aplati sur le sol sous une planche allongée sur des tréteaux. Oui ! c’était bien lui le blondinet !

 

BD-Mascotte,-n°-28,-1950.jpg

 

 

Oui, c’était bien MASCOTTE.

 

Deux petits fascicules chacun de douze pages, les numéros 28 et 54, de parution hebdomadaire pendant la période 1950-1951. Tous deux d’un même format mais l’un imprimé à l’italienne, le texte parallèle au plus grand côté, et l’autre d’écriture horizontale alignée sous le petit côté. La provenance en était les Éditions Populaires Modernes.

 

mascotte,Éditions populaires modernes,bd,bandes dessinées des années 1950,bd de collection,doc jivaro,bar zing,les tarzanides du grenier

 

 

Les premiers scénarios se déroulent aux Indes lorsque l’Angleterre disposait d’un Empire Coloniale. MASCOTTE le blondinet est un écossais juvénile accompagné d’un grand, d’un solide gaillard les cuisses et les fesses couvertes d’un kilt. Ce me semble que sa collection englobe 87 numéros.

 

Doc Jivaro n’a jamais envisagé devenir proprio de la mascotte d’un régiment.

 

Doc Jivaro

 

13/02/2019

Une fois de plus la bande dessinée

 

Je ne sais plus son nom …. Et ce n'est pas un mensonge : je ne sais plus le nom du type télévisé qui a carrément osé dire : les gilets jaunes me font ch…. !

 

Le mot m’a donné à repenser à un de mes anciens dessins dont j’ai garni une des pages du RECTO VERSO de AJBD année 1982.

 

Je disposais alors d’une patience disparue depuis.

 

doc jivaro,bar zing,ajbd,recto verso,bandes dessinées anciennes,bandes dessinées de collection.

 

 

 

09/02/2019

Tarzanides du grenier n° 338

Peut-être bien que pour vous le mot « Bimbo » désigne une fille mettant en valeur les reliefs de sa sexualité pour capter l’envie masculin (et la réprobation jalouse de ses voisines, cela va de soi). Ce qui n’empêche pas Doc Jivaro de connaître aussi BIMBO comme titre d’un mensuel de BD petit format.

 

Le numéro 1 de la deuxième série date de juin 1954.

 

BD-Bimbo-n°-1,1954,-couv.jpg

 

 

Vingt autres numéros suivirent jusqu’en 1956. Ce premier numéro compte 68 pages. Un nombre également utilisé par plusieurs de ses concurrents : CASSIDY (édit Impéria) et PIPO (édit Lug) pour exemples. Le directeur en était Jean Chapelle dont nous avons parlé à propos de l’hebdomadaire ZORRO de 1947.

 

À l’intérieur de BIMBO n° 1, un imprimé en bas de page avait de quoi réjouir les petits lecteurs :

 

BD-Bimbo-06-1954,-bandeau.jpg

 

Les réjouir, eux, mais pas le porte-monnaie de Maman : de 35 frs le prix allait bien vite passer à 65 frs.

 

Dans BIMBO, deux pages blanches alternent avec deux pages colorées d’un rouge orange. Les séries BD humoristiques sont d’une coloration beaucoup plus claire que celles des séries « réalistes » en teintes saturées. C’est le cas d’un « Prince Royal » dessiné assez banalement par Roubinet, graphiste assidu auprès de Jean Chapelle.

 

 

bimbo,jean chapelle,zorro,cassidy,pipo,éditions impéria,éditions lug,bd,bandes dessinées des années 1950,bd de collection,doc jivaro,bar zing

 

 

Ma sœur n’a jamais été une bimbo. D’autant plus sûrement que je n’ai pas de sœur.

 

Doc Jivaro